Etude de l'interaction entre inflammation et infection chez la drosophile

auteurs

  • Ragheb Ramy

mots-clés

  • Drosophila
  • Sepsis
  • Inflammation
  • Infection
  • Immunity
  • Drosophila Melanogaster
  • Drosophile
  • Sepsis
  • Inflammation
  • Infection
  • Immunité
  • Drosophila Melanogaster

type de document

THESE

résumé

Les infections post-traumatiques restent aujourd'hui encore l'une des premières causes de mortalité dans le monde. L'inflammation excessive sous-jacente aux blessures altère la réponse du système immunitaire et prédispose les patients à une réponse inappropriée aux infections opportunistes. Cette dérégulation entraine un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) qui, associé à une infection, conduit à l'apparition du sepsis pouvant évoluer vers de lourds dommages des organes menant souvent à la mort. Comprendre les évènements moléculaires mis en jeu lors de telles complications reste un défi majeur. Au cours de ma thèse, je me suis intéressé à l'interaction inflammation/infection, qui est au coeur du syndrome du sepsis. Mon but a été d'étudier les processus biologiques sous-jacents à la susceptibilité accrue à une infection d'un organisme en état inflammatoire activé. L'immunité innée étant la première ligne de défense qui coordonne les réponses à la blessure et à l'infection, c'est à cette partie du système que je me suis intéressé. Cette immunité innée étant conservée chez la drosophile, j'ai établi mon modèle d'étude dans cet organisme modèle. Celui-ci consiste à induire une blessure aseptique (inflammation) sur le thorax de drosophiles femelles âgées de 7 à 10 jours et d'induire une infection, par piqure également, avec la bactérie à Gram-négatif Pseudomonas entomophila. Cette expérience dite de "double-hit" révèle que des mouches blessées sont moins résistantes à l'infection que celles n'ayant pas reçu de blessure, ce qui suggère que, chez la drosophile aussi, la capacité à se défendre face à une pathogène peut être altérée par l'existence d'un état inflammatoire préexistant. Nous avons analysé grâce à une étude transcriptomique (séquençage des ARN messagers), la cinétique des évènements moléculaires précoces mis en jeu suite à un trauma précédant une infection. L'analyse des gènes différentiellement exprimés a révélé pour les mouches blessées puis infectées, une plus grande réponse au stress, une moins bonne réponse à l'infection et, pour la première fois à notre connaissance, l'implication du facteur de transcription CrebA dans la susceptibilité accrue à l'infection des mouches blessées. Nous avons également montré l'implication du récepteur au TNF Grindelwald (Grnd) dans la réponse immunitaire innée. J'ai aussi réalisé au cours de ma thèse des études d'associations génétiques pangénomiques (GWAS) effectuées à partir de données collectées chez des patients reçus à l'hôpital en raison d'infection et analysé l'association de polymorphismes nucléotidiques avec la survenue d'un choc septique. J'ai par ailleurs réalisé les analyses statistiques d'une étude transcriptomique par hybridation sur puce à ADN de sang de patients atteints du syndrome Sézary, une forme agressive de lymphome T cutané.

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